Au cours de ce dernier article de blog de l’indus’trip, je reviens sur les visites de la dernière semaine mais également sur les premières conclusions de ces 10 semaines d’aventure.
Cette dernière semaine aura été mise sous le signe de la diversité. J’ai élargi un peu le champ de recherche aux pures usines de production pour aller sur des terrains voisins.
J’ai pu commencer dimanche dernier (eh oui pendant l’indus’trip, on bosse même le dimanche) par la visite des coulisses du pont Chaban-Delmas à Bordeaux, exploité par la société Clemessy Services qui me recevait. Mis en service en 2013, le deuxième pont levant français est une structure capable de soulever une travée levante de 2750 tonnes à 53 mètres de hauteur en 11 minutes. Cela permet de laisser passer des yachts, ferrys ou voiliers qui vont s’accoster au port de Bordeaux. Il fonctionne sur le principe d’un ascenseur géant et nécessite la participation d’une dizaine d’agents. Depuis une tour de contrôle, deux personnes gèrent la manoeuvre alors que le reste de l’équipe est répartie sur les différents points stratégiques dans les contreforts du pont. En plus de cela, l’équipe gère la maintenance des différents équipement : moteurs, arbres, énormes câbles et poulies. Des gens qu’on aurait tendance à oublier puisqu’on ne parle d’eux que quand ça ne va pas. Leur mission : se faire oublier !
Le lendemain, j’ai découvert le centre de tri Astria, situé à Bègles et exploité par Suez. Ici, ce sont 65 personnes qui se relaient en 3 équipes pour assurer le tri des déchets recyclables collectés dans les poches ou poubelles vertes de la métropole bordelaise. C’est un bal de tapis roulants, de tamis et de trieurs optiques qui séparent les cartons, des journaux, des papiers en fonction de leur poids et de leur nature. Mais les machines ne suffisent pas et ce sont bien les yeux et les mains de trieurs qui sont mis à contribution pour ajuster ce tri mécanique. Un voyage dans cet univers vous fera, c’est sur, comprendre l’importance de bien trier à la maison ! De la matière première acheminée par camions poubelles aux balles de produits prêts à être revaloriser, la différence est frappante.
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La semaine a continué mardi avec la centrale nucléaire EDF du Blayais. Malheureusement, un petit incident ne m’a pas permis d’entrer sur le site : je n’avais avec moi que mon permis, et les personnes les plus sérieuses qui liront ces lignes savent bien qu’un permis n’est PAS une pièce d’identité. Résultat : j’ai pu découvrir la centrale de l’extérieur grâce à une présentation depuis le centre d’accueil pour le public. Il m’a quand même été possible d’interviewer Régis, responsable de section dans cette centrale dans laquelle travaillent plus de 2000 personnes.
Après une dernière étape à vélo entre Blaye et Saintes, enfin sous le soleil et sur des petites routes de campagne délicieuses, j’ai visité mon dernier site industriel au Douhet : un centre d’emplissage de bouteilles de gaz pour Butagaz. Là-bas, 19 personnes travaillent pour réceptionner des camions de gaz, stocker le gaz dans 2 grosses sphères (propane et butane) puis le restituer soit dans des camions plus petits soit par l’intermédiaire des bien connues bouteilles de gaz. Pour cela, il y a donc une chaîne de remplissage qui doit être capable de traiter des bouteilles qui ont plus de 100 ans à une cadence de 1000 bouteilles par heure. Sur le site, la sécurité est évidemment dans la bouche de tous et reste dans toutes les situations la priorité numéro un.
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Le dernier jour, à Nantes, j’ai visité 2 entreprises qui se situent plus dans l’univers des services : IMATECH, centre d’appel dédié au service client pour différentes entreprises dans le secteur juridique ou automobile par exemple et Chronoflex, filiale du groupe Inov-On, spécialiste dans le dépannage de flexible hydraulique sur site. Ces deux entreprises ont la particularité d’être des entreprises libérées : elles placent au coeur de leur système la confiance et la responsabilisation pour que les salariés aient la liberté de prendre les décisions et entreprendre les actions qu’ils estiment eux-mêmes les meilleures pour l’entreprise. Ces visites se sont révélées extrêmement intéressantes de ce point de vue.
Pour finir, je voudrais remercier toutes les personnes qui m’ont accueilli le soir (Yannick, Stéphane et Delphine cette dernière semaine) avec une bienveillance et une ouverture d’esprit qui ont souvent mené à des discussions très enrichissantes. Cet aspect-là du projet, dont je ne soupçonnais pas la richesse avant de partir, s’est révélé jour après jour comme une part capitale de l’aventure que j’ai vécue.
Sur les 80 interviews réalisées, les messages positifs sur l’industrie d’aujourd’hui se sont révélés nombreux. Mais si, dans un premier temps, je ne devais en retenir que trois, je dirais : passion, variété et richesse du contact humain.
Je vais maintenant laisser reposer un peu tout ça avant de décider quelle synthèse, écrite ou vidéo, il serait intéressant de faire pour partager mon expérience.
A bientôt !
Dimitri
L'indus'trip 
Hello dimitri …super ton second tour ! Te voici à Nantes et moi pas bien loin en Bretagne sud pour un mariage …!! Pense bien à toi et à ton vélo !! …et t’embrasse fort, Martine
bonjour Dimitri
j’ai découvert ton aventure déjà terminée mais je la trouve passionnante.
As tu finalement décidé quelle forme donne à ton retour d’expérience ? Si oui est il disponible ?
Arnaud