Quand on me demande mes critères de choix d’entreprises, j’aime souvent dire que le critère c’est qu’il n’y en a pas ⭕️
L’idée est de se retrouver avec des secteurs industriels variés mais également des tailles différentes ⬆️⬇️
Cette semaine a été frappante de ce point de vue là. Deux géants de l’industrie agro alimentaire en début de semaine, Danone et Bonduelle, avant de basculer sur une entreprise de 2 personnes de fabrication de chaussures pour bébés mercredi puis de revenir sur un grand papetier, Smurfit-Kappa, avant-hier matin.
Dans une région très agricole, mes voyages à vélo m’ont vite fait comprendre la raison de l’implantation des ces 3 mastodontes dans les Landes et en Gironde : des vaches, des champs de maïs (entre lesquels on se perd facilement…!) et des pins. A chaque fois, c’est entre 200 et 400 personnes qui travaillent dans ces usines, sans compter l’activité créée pour les agriculteurs, fournisseurs et sous-traitants.
La laiterie de Villecomtal-sur-Arros rachetée par Danone il y a quelques années a fêté ses 60 ans l’année dernière et produit aujourd’hui les yaourts brassés Activia et Taillefine aux fruits principalement. Ce sont des millions de pots qui sont fabriqués chaque jour grâce aux 6 lignes d’emballage de l’usine. Au préalable, le lait, acheminé par des camions, a été pasteurisé avant d’être fermenté. Le yaourt est alors mélangé aux fruits juste avant l’emballage. Dans un procédé de fabrication au cours duquel personne ne rentre en contact directement avec le yaourt, le rôle des opérateurs est de bien piloter d’imposantes et complexes machines de conditionnement.
Le site de Bonduelle à proximité d’Aire-sur-l’Adour est spécialisé dans les petits pois, les haricots verts et le maïs, tout cela en surgelé ou en conserves. La principale caractéristique de cette industrie est son caractère saisonnier. Par exemple, la récolte du maïs a commencé en début de semaine et durera environ jusqu’à octobre. Le reste de l’année est dédiée à de la maintenance préventive, aux gros investissements sur la ligne et à une activité logistique. Ici, quelques heures après que le camion ait déchargé tous les épis de maïs qu’il contient, le maïs se retrouve dans une boîte de conserve prêt à être étiqueté et expédia en fonction du client et du besoin. Un process imposant !
La différence entre la matière première et le produit fini est encore plus frappante chez Smurfit-Kappa à Facture-Biganos : des semi-remorques remplis de troncs d’arbres d’un côté, des bobines de papier kraft de plusieurs tonnes de l’autre. Entre les deux ? Un long procédé chimique faisant intervenir énormément d’énergie, principalement pour éliminer l’eau qui se trouve dans la pâte à papier, elle-même formée à partir des copeaux.
On ne va pas oublier PasKap, à Labrit dans les Landes, bien évidemment, jeune entreprise de 2 personnes qui fabrique des chaussures pour bébés haut de gamme. Karine s’occupe principalement de la partie bureau d’études, commerce et marketing alors que Marianne gère la partie production. A proximité d’une ancienne usine de chaussures pour bébés fermée il y a quelques années, l’entreprise se fait peu à peu connaître avec comme objectif de mettre en avant le savoir-faire français et plus particulièrement le savoir-faire landais.
Pour ma part, je profite de quelques jours de repos à Bordeaux avant d’enchaîner 6 dernières entreprises jusqu’à vendredi prochain.
Pour les impatients, ceux qui ont vu tous les témoignages et qui trouvent que je ne travaille pas assez vite, soyez rassurés, ce week-end devrait me permettre de vous présenter de nouveaux personnages !
En même temps, difficile de trouver du temps quand je rencontre tous les soirs des gens – extrêmement gentils déjà puisqu’ils acceptent de m’héberger – avec qui je n’ai qu’une envie : découvrir leurs histoires ! J’en dirai plus sur cette partie de l’indus’trip prochainement.
A +
Un commentaire sur « Trois colosses et un tout petit »